CRISES DE GOUVERNANCE Justice transitionnelle et paix durable au Mali, de Boubacar Ba

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Boubacar baQuatrième de couverture : Le présent ouvrage témoigne de l’évolution du processus de justice transitionnelle au Mali. L’année 2012 fut l’aboutissement des crises de gouvernances successives et des faiblesses sécuritaires et non le point de départ. Une des solutions fondamentales consiste à prendre en compte la justice transitionnelle qui vise des objectifs plus étendus que la justice classique, car au-delà de la sanction du fait criminel et de la réparation du dommage causé, elle recherche la reconnaissance de la vérité par toutes les parties afin que ce processus cathartique aboutisse à un pardon capable de renouveler la vie en commun. Cet ouvrage constitue une contribution notable dans la réflexion pour les réformes essentielles en matière de gouvernance et de justice transitionnelle après la crise de 2012.
L’auteur :Boubacar Ba est un juriste, diplômé de l’ENA du Mali en 1990. Ancien conseiller juridique à l’Opération de développement de l’élevage dans la région de Mopti et ancien assistant de recherche à l’Observatoire du Foncier, il a été coordinateur de l’ONG EVEIL. Depuis 2009, il est expert en prévention et gestion des conflits au PNUD Mali. Il est l’auteur de « Pouvoirs, ressources et développement dans le delta central du Niger », La Sahélienne /L’Hamattan, 2010

 

Parution : 2016

ISBN  978 -99952 -70 -05 -6

Couverture : Aicha Diarra

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Nation en sommeil de Aboubacar Maiga

C’est un recueil qui vient enrichir la poésie malienne, genre dans lequel la production se révèle encore bien maigre, tant il est difficile et privé des faveurs du public. Préfacé par Alassane Souleymane, Nation en sommeil (suivi de Nouvelles du Mali) est le nouveau livre d’Aboubacar Maïga, journaliste à l’ORTM et enseignant d’université.

C’est d’abord un livre intime où, avec des vers qui cascadent comme une chute d’eau, le poète célèbre le Mali, ses monuments, le palais de Koulouba, Bamako. Il rend hommage aux artistes, aux Aigles, chante son amour pour ses parents, ses petites sœurs.

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Cependant, rapidement, la poésie explose et le poète, faisant un précepte de cette phrase d’Abdellatif Laâbi « plonger le bistouri partout où l’homme a mal », s’insurge contre la souffrance, exprime son insatisfaction, refuse la facilité et l’ordre établi. Nation en sommeil, poème éponyme du livre peint sans concession les tares qui ont permis les dérives actuelles du pays : corruption, népotisme, spéculation foncière. Les crises, l’éducation, l’immigration, la cherté de la vie, les maladies, le basculement des normes sociales n’échappent pas à la lucidité douloureuse du poète. « Des empires, tu devins pays des carriéristes salariés sans vocation/Si nous ne sommes pas en train de prier, sommes en train de jeûner/Sinon dans l’embouteillage simulant de vaquer à nos occupation/Le reste du temps au grin, aux mariages, aux baptêmes ou au dîner/On ne trouve jamais un employé à son poste au moment où il faut/Même la secrétaire vient quand il lui chante après levée du drapeau/Quatre heures dans la circulation, deux heures et demie au bureau », crie-t-il.

Dans Rien, il y a une bonne dose de désespoir et de morbidité. Ce poème comporte des aphorismes pessimistes, résonne de questions existentielles qui renvoient au texte De l’inconvénient d’être né du grand pessimiste roumain, Emile Cioran : « A peine né, on prie déjà pour ce qu’on n’a pas encore commis/Et c’est juste là le gouffre d’où découlent tous nos tourments !/Croire juste pour croire, nos temples remplis sans vraie foi/A nous un monde à la fois petit et vaste, simple et compliqué/Avec une vie si courte et comblée d’inattendus!/Mais pourquoi nous devons être et un jour ne plus être ?/ Pourquoi même naître ?/ pourquoi venir porter ces galères et ces haines ? » (Rien, P.24)

Les questions existentielles posées par Aboubacar Maïga renvoient aussi à la perception que nous avons du temps. Perception selon laquelle la vie est linéaire : un parcours, on vient au monde et on meurt au final. On va d’une extrémité à une autre. Il est clair que personne ne peut fournir des réponses à ses questions. Il a les réponses au fond de lui-même. Ou peut-être les ignore-t-il lui aussi. Et bienheureux les ignorants. Dans son texte, Emile Cioran aussi fait prendre conscience à l’homme de sa finitude et est près d’évoquer l’absurdité de cette vie qui « ne vaut pas la peine d’être vécue » : « Si, autrefois, devant un mort, je me demandais : « A quoi cela lui a-t-il servi de naître ? », la même question, maintenant, je me la pose devant n’importe quel vivant ». (De l’inconvénient d’être né, P.10)

Et c’est évidemment à ce texte que Sami Tchak, le Togolais, dans La Fête des masques, fait un clin d’œil lorsqu’il fait dire à Alberta ses propos teintés de pessimisme : « Parfois, je pense que ça ne vaut pas la peine de naître. Mais, bon, quand on est déjà né, on doit faire avec. » (P.21)

Ce recueil est apporte plus-value à la littérature universelle, celle des Voltaire, Shakespeare, Camoes, Goethe, Cervantès, Dostoïevski, en ces sens qu’il en aborde quelques thèmes (universels) tels que l’amour, la mort, la liberté. La parole y est éclatée avec une surcharge d’images, une absence de contrainte syllabique, et un déploiement des mots d’après une rythmique spontanée. On sait que depuis 1980, l’engagement dans la poésie africaine n’est plus une obligation, et la création, selon Jules Monnerot ( principal artisan de L’Etudiant Noir) devient « un procès solitaire où l’unique contrainte pourrait être la fidélité du poète à son inspiration personnelle. » Dans le recueil, le poète réussit à faire de la poésie un enregistrement du malaise social, en ce sens qu’il ne manque pas de toucher à la récente crise que le pays a traversée.

Boubacar Sangaré

Cérémonie d’hommage à la mémoire du professeur Issiaka Bagayogo

Le Directeur de la Sahélienne édition, Ismaila Samba Traoré, Président et fondateur de PEN Mali a organisé une cérémonie d’hommage à l’Université de Bamako à la mémoire du professeur Issiaka Bagayogo. C’était le Mercredi 12 Aout en présence de quatres anciens Ministres de l’enseignement supérieur, de nombreux professeur émérites et des doctorants. Les échanges on porté sur le livre le Delta intérieur du Niger publié à titre posthume par la Sahélienne avec une préface de Samir Amin.

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